5 ans Nomade - Chapitre 6

 

Hiver 2023

 

Mon objectif avec Nomade pour la nouvelle année est de commencer à m’entourer dans l’équipe administrative puisque je commence à comprendre que « seul on va vite et qu’ensemble on va loin ».


Ça ne commence pas tout à fait prévu avec Kassandra qui nous annonce son départ. Bien qu’on l’aime beaucoup et je suis certain qu’elle aussi, elle a décidé d’aller se chercher une autre expertise en marketing du côté d’une agence.

Nous avons à ce moment-là près d’une centaine de Nomade à notre charge moi & Émilie. Nous sommes le seul point de contact avec eux et on se doit de continuer d’offrir un service 5 étoiles puisque c’est une de nos marques de commerce. Cependant, j’ai du mal à regarder plus loin que 24-48h à l’avance puisqu’on doit éteindre des feux à droite et à gauche à tout moment. Malgré l’incroyable aide de Jennifer du côté administratif, on commence à en arracher un peu.


On ne laisse rien paraître aux Nomades, mais en coulisse, ce n’est vraiment pas un système viable pour nous. Ça nous prendrait 10 jours par semaine pour commencer à voir le bout !


On fait donc l’embauche d’Éloïse qui viendra nous aider du côté des ressources humaines. J’ai comme plan de lui remettre la gestion de tous les Nomades des Îles pour commencer pour apprendre notre fonctionnement de A à Z.


Éloïse vient rapidement passer une semaine à la maison en Gaspésie avec nous et son copain Olivier qui profite de la relâche et s’offre même pour faire 1-2 projets de bricolage à la maison (encore une fois merci ahaha), on apprend à mieux se connaître et on voit tout de suite que nous avons un bon fit avec elle. La charge de travail ne lui fait pas peur et ne semble pas trop déboussolée à son arrivée en poste.


Ça promet pour la suite.

On réussit à travers ça de profiter de l’hiver avec les Nomades. On fait des sorties ski au Mont St-Joseph, après-midi à Pin-Rouge, Igloofest version Gaspésie, brunch en bord de mer, bowling, etc. 

Printemps 2023


À travers le travail et les activités Nomade, je prépare aussi mon premier gros objectif sportif de l’année à coup de montée/descente du Mont St-Joseph en mode repeat plusieurs fois par semaine. On quitte en avril pour l’Île de Madère. Si tu n’y es pas encore allé, c’est ton signe pour booker ton vol ! Quel bijou comme endroit ! Destination sportive avec des randonnées à n’en plus savoir où donner de la tête.
J’affronte la Madeira International Ultra Trail. 115km pour 7000 mètres de dénivelé positif. Mon récit de course complet est juste ici : https://placementagencenomade.ca/blogs/agence-nomade/madeira-island-ultra-trail-115km-mon-recit-de-course?_pos=1&_sid=ba64647a8&_ss=r


Spoiler alert : c'était une course incroyable en bonne compagnie de 2 bons amis Vincent & Nico. On a littéralement traversé l’île de Madère de bout en bout !

Le décalage horaire en Europe est quand même intéressant puisque ça nous permet de profiter de la journée jusqu’en début/milieu PM avant de rentrer au logement pour donner un coup de travail puisque « business never sleep ». Éloïse gère très bien ses dossiers, ça nous met en confiance et j’imagine elle aussi.

Au retour de voyage, Émilie prend la direction des USA en van avec sa meilleure amie (parce que si pas maintenant, quand ?) tandis que je prends la direction des Îles avec Enzo. On a fait faire de gros travaux à la maison des Îles et donc je m’y rends pour la fin des rénovations pour être en mesure de faire le gros ménage et placer la maison convenablement pour les Nomades qui y seront pour la saison estivale. 

Je retrouve Émilie à la fin mai et nous prenons la route pour l’Ouest canadien.
Depuis le mois de février qu’Émilie attend son permis de pratique pour la Colombie-Britannique. Un calcul rapide à main levée nous dit qu’on devrait recevoir son permis d’ici la mi-juin, on décide de prendre l’avance et de se lancer dans la traversée du Canada avec Enzo. Nous tentons de lancer des perches pour Émilie depuis le condo de sa tante au BC pour obtenir un contrat de travail, mais avant de passer à l’étape suivante, on doit vraiment avoir le permis de pratique en main.
On est encore un peu trop occupé avec la gestion de l’agence, malgré l’aide de Jennifer, d’Éloïse et maintenant Vickie qui nous donne un beau coup de main au marketing. Je décide d’embaucher Camille du côté des ressources humaines pour nous aider à nous occuper des Nomades et leur assignation en région non éloignée principalement (le morceau qu’Éloïse n’est pas en charge).


On commence à avoir une belle équipe administrative et je me retrouve dans un nouveau rôle, soit celui de superviser/coacher l’équipe administrative plutôt que de faire la gestion des Nomades directement.


C’est un saut difficile à faire puisque j’adore assurer la gestion personnellement des Nomades et je sais que de laisser une autre personne prendre la charge de ce volet pourrait faire réagir des Nomades de manière plus négative.


J’ai tissé de beaux liens avec tous les Nomades, mais je sais qu’Éloïse et Camille vont savoir en prendre soin autant que nous on en prend soin. C’est ce que je veux leur transmettre pour qu’on qu’il n’y ait pas de différence entre moi, Camille, Émilie, Éloïse lorsqu’on s’occupe des Nomades.


On décide de le faire pour se permettre de respirer d’un côté, mais aussi pour se libérer du temps pour mettre sur pied les belles idées que nous avons en tête pour la suite, mais que nous ne pouvons aboutir en étant la personne-ressource à tous les jours pour les Nomades.

Une fois en mi/fin juin et sans retour de l’ordre des infirmières de la Colombie-Britannique, on décide de mettre un terme à notre escapade dans l’Ouest et Émilie décroche un contrat de travail au Saguenay en médecine de jour pour le reste de l’été. Ce sera pour une prochaine fois pour le BC !


Direction la Baie à 20 minutes de Chicoutimi. Nous avons trouvé le dernier logement disponible avec droit au chien sur Airbnb. Ce n’est pas un logement coup de cœur, mais nous avons une belle vue sur le Fjord, difficile de se plaindre !
On profite de l’été et du plein air que la région nous offre. Émilie affronte son premier 35km en trail (qui était plutôt un 40km). « Plus jamais qu’elle a dit à son arrivée ». Elle s’est dépassée comme jamais et je sais quel effet ça nous donne lorsqu’on réussit un tel exploit. Je ne mettrais pas une croix sur sa carrière en trail tout de suite… !


J’affronte le 100km pour ma part avec un entrainement en dent de scie puisque mon pied m’a donné de la misère depuis le retour de l’Ouest canadien. Contre toute attente, superbe course, aucune douleur. Ça promet pour l’objectif sportif « A » de l’année en octobre : le Bromont Ultra 160km !

Automne 2023

Surprise surprise…on part pour les Îles 2 semaines en septembre ! On ne peut jamais dire non aux Îles. Jamais.
Comme à l’habitude, on passe du beau temps avec les amis, on organise un beau 5 @ 7 à la plage avec les Nomades et je participe au marathon des Îles (avec un 50km de course la veille) en vue du Bromont Ultra, l’entrainement se passe super bien depuis la course au Saguenay. Je suis en confiance pour attaquer mon premier 160km.

On décide de retourner au Saguenay pour l’automne et on trouve un superbe logement au nord de Chicoutimi. La saison des couleurs est à nos portes. Je découvre les sentiers d’une belle érablière tout près du logement. Ça me permet de terminer ma préparation pour le Bromont Ultra.
Le jour J arrive en mi-octobre, j’affronte mon premier 160km.
Il faut savoir que le 160km (100 miles) est un peu la distance « mythique » de l’ultra-marathon. C’est une distance que plusieurs coureurs de longue distance aspirent à accomplir un jour. Ça fait déjà 5 ans que je m’y prépare, étape par étape en augmentant les distances petit à petit.
Malheureusement, la journée du Bromont Ultra, il se met à pleuvoir jusqu’à 100mm de pluie. Le temps est exécrable. Je dois m’arrêter au 93e KM parce que je ne me suis pas assez préparé en kit de vêtement chaud. Grand frileux de nature, je n’avais même pas préparé un kit de pantalon imperméable de course pour passer à travers la nuit et la pluie. Le froid m’a pris jusqu’aux os et je n’ai pas été capable de me réchauffer après 1 heure au ravitaillement sous une lampe chauffante, faute de vêtements de rechange. Comme quoi un ultra marathon, ce n’est pas seulement une question de forme physique ou de bon vouloir !
Émilie est de retour en trail sur le 25km du Bromont Ultra le lendemain de ma tentative sur le 160. Elle a eu droit à une course sans pluie ELLE. Beaucoup de boue de la veille, mais certainement beaucoup de plaisir ! Je la retrouve en meilleure forme qu’à son arrivée au Saguenay en tout cas !
(photos)
De retour au Saguenay, je prends les semaines suivantes plutôt tranquille en entrainement.


Émilie arrive tout bonnement d’une journée de travail avec un test de grossesse positif.

La suite la semaine prochaine !

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